La forêt de Saint-Michel 

Succession d’éclaircies et de fourrés, entre bruissements et craquements, les forêts ont des airs naturellement cinématographiques. Avec la forêt domaniale de Saint-Michel, à la frontière franco-belge, c’est l’histoire française et européenne qui s’invite dans le paysage avec les vestiges d’une quarantaine de blockhaus, dits “de l’étoile”. Construits dès 1936, ces bunkers appartiennent à la Ligne Maginot et sont restés pour la plupart inachevés. La faune et la flore ont depuis repris leurs droits, si bien que blockhaus et fossés antichars se mêlent aujourd’hui à la végétation.

Mais ce n’est pas là la seule particularité de cette forêt dont les paysages variés pourraient inspirer plus d’un scénario. Une mosaïque très diversifiés de milieux naturels compose ces bois : aulnes, frênes, trembles, érables, merisiers, charmes, bouleaux, sorbiers, hêtres, chênes, épicéas proposent des jeux de lumières changeant au gré des heures et des saisons.

Sous les frondaisons de la Thiérache, deux cours d’eau, le Gland et l’Artoise, traversent la forêt. Cette dernière prend sa source en Belgique et charrie une eau claire et pure qui lui a valu le label européen Rivière sauvage dès 2016.